quarta-feira, 28 de outubro de 2015

FEMMES AU TRAVAIL ... FEMMES EN SOUFFRANCE? Et aussi: De la psychiatrie à l'homéopathie Reading excerpt

Ziegel Geneviève

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Bat B Res Le Rimbaud 577 av Prof Louis Ravas, 34000 MONTPELLIER Médecins psychiatres avec homeopathie

Non... pas toujours...
Si certaines empêtrées dans leur perfectionnisme et leur sens du devoir finissent par y trouver motif
à leur enfermement ou à leur épuisement ; d’autres y puisent une source de plaisir certain. S’il n’est
pas symbole d’une créativité exprimée dans un espace autre que celui de la maternité, il constitue
alors une plage de liberté et d’ouverture ; quand ce n’est pas celui d’un pouvoir tout nouveau...
Ce qui s’y déploie n’a alors de proportion que celle imaginairement -ou réellement- exercée dans le
passé, sur elles, leur mère, leur père, leur famille ...La revanche est au rendez vous dont les
collaborateurs ou les malheureux compagnons de travail font, sans le savoir, les frais...
Platina prend plaisir à travailler ou à faire travailler les autres. Dès que son pouvoir peut s’exercer ou
que c’est pour elle l’occasion de briller et de dominer, elle excelle...
« Voit les autres plus petits qu’elle... ». Perfectionniste et manipulatrice innée, elle gravit les échelons
et se montre souvent ‘sans foi ni loi’. Gare alors à celui ou à celle qui s’oppose à sa volonté ou à son
désir...
Séduire pour mieux conquérir et attacher, sinon aliéner et soumettre...Tous les moyens sont bons ;
fusse les « coups bas ». Une main de fer dans un gant de velours...Les rivales sont éliminées, les
rivaux, « mis au tapis » : la jouissance est là. Elle n’est pas dans le travail en lui-même - même si, bien
souvent, il est plus rigoureux dans la forme que dans le fond 2- mais, plutôt dans ce qu’il peut amener
de belle image de soi-même et de sentiment de puissance...
Certes les migraines sont parfois au rendez-vous. Dès que la volonté est contrariée ou les plans
déjoués, elles témoignent de la colère intériorisée et de la rage impuissante. Il y a là, au travail, le
champ d’une véritable expansion, mais ceci jusqu’à ce que ... : à moins que le combat ne continue sur
un autre registre, où le recours à la loi et la demande de réparation viennent alors soutenir un espace
d’exaltation d’un moi en quête de sa véritable identité, la déprime silencieuse est alors fréquente.
Elle est non seulement à repérer, mais aussi à rechercher. D’aspect parfois mélancolique ou
accompagnée d’appoints toxiques, elle n’est pas sans dangers, ni risques suicidaires.
Porte-parole criant de sa mère et des déceptions de cette dernière, symbole de la révolte face aux
lignées paternelles insuffisantes ou par trop écrasantes, Platina, aux prises avec son travail, fait
souvent pâtir ses collaborateurs de ce que des lignées de femmes ont, à ses yeux, injustement subi.
Si elle utilise alors tous les artifices de sa féminité ; faut-il remarquer ici qu’elle en sacrifie toutes les
potentialités...Pas ou peu d’enfants, vie professionnelle prévalente...Si elle n’en souffre pas
véritablement dans un premier temps ; c’est au terme d’une vie remplie et parfois instable, que se
manifeste le ‘manque à être’ inhérent à sa personnalité - si ce n’est le ‘manque à « avoir » généré par
ses comportements. Même si elle ne l’avoue ni à elle-même, ni aux autres, la solitude finalement
mal vécue par le Natrum mur qui lui est souvent sous-jacent est alors peu supportable,.
Femme alors « en souffrance », elle ne surpassera pas, en stress, en nuits blanches, en épuisement et
en vaines tentatives de « comprendre », tous ceux qui, sous ses ordres, tâchent d’en saisir le but et
les mouvements opposés. La dureté intransigeante et l’absence de compassion ne sont, il est vrai,
pas des plus faciles à vivre et à intégrer, vu l’aspect souvent affable et séducteur du personnage
apparent...
Face à elle, Arsenicum album femme est mise à mal : épinglée, dominée, critiquée, fustigée parfois
en public, elle garde sa colère rentrée et- tout comme Sepia et Cyclamen- ses migraines pour le
dimanche. Pourtant, elle s’épuise toujours plus...Jusqu’au ‘Burn out’ fatal où elle craint de se voir
acculée, tant elle appréhende de voir son absence mal interprétée, remise en cause ou prise pour de
1
Texte qui a servi de base à un résumé, pour une communication faite le 13 Juin2015 à Paris dans le cadre de la journée
commune FFSH et CEDH.
2
– toujours l’apparence !
1
l’absentéisme complaisant...Face à Platina, Arsenicum album, homme ou femme, souffre
terriblement. Son surmoi sévère rencontre autant un allié qu’un ennemi redoutable : malmené par
des ordres aussi contradictoires que parfois incompréhensibles et une impossibilité, sinon une
interdiction à demander des explications apaisantes ou susceptibles d’aider à se repérer, il ne peut
que pâtir.
Cyclamen n’est pas dans une meilleure position : ses maux de tête, ses vertiges et ses crispations du
cou et des épaules tiennent lieu de langage...Obsédée par la peur d’avoir mal fait ou de mal faire, elle
souffre en silence, jusqu’au moment où elle s’abandonne à une déprime profonde et quitte alors le
monde du travail, pour chercher un espace moins problématique pour ses scrupules obsédants...
Face à Platina, Pulsatilla capitule très vite, comme elle le fait devant toute manifestation
d’agressivité et de violence. Elle n’est de taille ni à lutter, ni à s’opposer et, si elle se laisse dans un
premier temps malmener et ‘réduire en esclavage’, la déprime et les pleurs ont vite fait de la
soustraire à une domination mal supportée ; à moins que Platina ne la rejette et ne trouve un
argument plus ou moins fallacieux pour la licencier sans aucune forme de procès.
Plus adaptable dans un premier temps et par essence désabusée et peu confiante sur la loyauté ou la
grandeur d’âme de ses congénères, Sepia craque un peu moins vite : si, dans un premier temps, elle
‘somatise’, elle ne se leurre pas. Même si elle souffre de la situation qu’elle subit ; et à moins qu’elle
se soit en phase de déprime ou de déséquilibre aussi sur d’autres plans, dès lors qu’elle est lucide sur
la réalité de ce qui se joue, elle ne se remet pas plus en question qu’il ne faut. Elle tente de suivre,
mais capitule vite dès qu’elle sait le combat déloyal et ‘gagné d’avance’ par plus forte et moins
respectueuse des valeurs qu’elle. Par contre, si elle y est amenée, manière pour elle de manifester
son opposition et sa colère rentrée, elle se défendra de la manière la plus précise et adaptée ; mais
faut-il encore l’avertir des mensonges et fourberies, auxquels elle peut se voir confrontée...Ils
risquent fort de la démolir intérieurement3.
Souvent apparemment proche de Platina, la femme Lycopodium va, elle aussi, trouver agrément
dans son travail. Si elle s’entoure le plus souvent de gens moins doués, capables de la conforter dans
l’image qu’elle souhaite avoir d’elle-même et lui éviter ainsi une forme de solitude qu’elle craint et
souhaite à la fois ; elle ne va pas moins ‘souffrir’ ou faire souffrir.
Souvent consciente des enjeux véritables et, tout comme Sepia, des capacités de malhonnêteté et de
turpitude de ceux qui l’entourent, avec lesquels elle doit faire commerce, elle reste émotive et
fatigable.
Si elle s’avère plus juste que Platina et séduit souvent par l’acuité de ses jugements et de ses vues,
elle n’est pas toujours de commerce bien agréable : quiconque ne sait pas en deviner les failles et les
qualités, résister à ses propos caustiques et parfois humiliants, et en refuser parfois la maltraitance,
en subit la contrainte et la forme de dureté...
Tout comme son homologue masculin, elle ne supporte en général, ni la faiblesse, ni les pleurs :
attention de ce fait à sa relation avec Pulsatilla lorsqu’elle est face à elle...Tous les risques d’être
malmené sont ici réunis ! L’une s’énerve et devient cynique et caustique, l’autre pleure et s’effondre,
ce qui ne fait qu’aggraver la situation, qui finit par devenir intenable pour les deux.
Attention aussi à Sepia ou Cyclamen en phase asthénique : si elles peuvent, tout comme Arsenicum
album, s’accommoder de ce type de caractère, elles n’en pâtissent alors pas moins, même si les
modalités de travail sont cohérentes et intéressantes.
3
Ainsi une patiente qui exerçait depuis une vingtaine d’années le métier de comptable dans une entreprise, s’est vue
brusquement accusée de vol, alors même qu’elle avait, comme déjà fait par le passé, demandé à sa patronne une avance
sur salaire, que cette dernière lui avait verbalement accordé. Sans doute devenait elle trop lourde à payer pour son
entreprise qui a trouvé ce moyen peu honorable pour la licencier pour faute grave...La patiente n’a’ rien vu venir’ et, dit-
elle, « J’aurais pu accepter des remarques sur mon travail, mais pas sur celui de mon honnêteté ». Elle a, de plus, eu bien du
mal à se faire entendre sur le plan juridique, vu qu’il s’agit là d’une parole contre une autre. Elle en reste ‘traumatisée’.
2
Si la femme Nux vomica va, elle aussi, avoir plaisir à construire, échafauder des plans et élaborer des
stratégies lucratives, la surcharge de son système digestif et celle occasionnée par ses soucis, vont la
faire souffrir : mal au dos, humeur chagrine...Tout comme celui d’Aurum femme à laquelle, hormis la
culpabilité inhérente à ce profil, elle va ressembler sur bien des points, son entourage va en faire les
frais.
Elle crie, s’emporte, génère des maux d’estomac chez Arsenicum album et Argentum nitricum : bien
paradoxalement, ils finissent souvent par s’en accommoder ; elle amène des blocages de dos chez
Actea racemosa, prise entre le désir de se soumettre et celui de se cabrer...
Quant à Staphysagria, Calcarea carb et Thuya, obsessionnels et apparemment plus calmes, ils n’en
sont pas moins stressés : ils vont souvent prendre du poids et ‘s’enrober’ pour supporter le choc d’un
quotidien jalonné de cris et de tonitruassions. La souffrance est au rendez-vous, le climat à la tension
permanente et les somatisations plus ou moins visibles...
Argentum nitricum souffre souvent au travail. Employé ou patron, il se sent soumis à un rythme et
de plus, se l’impose le plus souvent : toujours plus vite, toujours plus...Il ne sait ni lâcher, ni déléguer
et prend, sur lui et sur son temps comme sur sa famille. Il en arrive alors au point de l’ulcère, de la
gastrite, du ‘burn-out’ suicidaire. L’obligation de s’arrêter est alors pour lui synonyme d’horreur, tant
être confronté au vide lui est insupportable. Ses moyens de défense contre l’angoisse du « sans
repère », « sans limites » et du « Il faut » sont submergés. C’est alors l’angoisse du vide intérieur et
du manque de structuration qui le caractérisent, qui l’envahissent et le terrorisent au point de
troubler son sommeil...Ne lutte-t-il pas de toutes ses forces contre l’immobilité, synonyme pour lui
de confrontation au Néant ?
Medorrhinum souffre et fait souffrir...Employée étourdie, mais aussi culpabilisée que dispersée, elle
pose problème : tiraillée entre son désir d’accomplir son travail à sa guise et dans son temps à elle, et
le cauchemar d’avoir la sensation que « quelqu’un derrière elle, la surveille », elle vit mal la contrainte
et s’en éparpille d’autant plus.
Si, mise en place à un poste de responsabilité, elle va parfois donner le change, en s’appuyant sur
Arsenicum album, Sepia ou Cyclamen qui vont pallier à ses manques, elle va les faire souffrir : non
seulement, elle est la championne de la non réponse ou de la réponse différée - avec ce que cela
peut conditionner de stress, pour qui est organisé et ‘dans les temps’- mais elle est, en plus, l’as de la
demande à la dernière minute, de tâches en urgence.
Manque d’organisation adéquate, si ce n’est pas désorganisation, directives contradictoires ou peu
cohérentes vu la difficulté à faire des choix jalonnent son parcours. Ils rendent la vie de ses
collaborateurs (trices) des plus inconfortables. Si Medorrhinum a des difficultés à se tenir et à donner
un tour logique à ses décisions, elle en souffre et en fait souffrir son entourage.
De plus, si la devise qui consiste à penser que, plus un chef est incompétent, plus il s’entoure
préférentiellement de gens non compétents, l’on peut dire que cela s’adapte bien à Medorrhinum :
sans doute, dans une conduite d’évitement, cela lui permet-il de ne pas être remis en cause,
confronté à ses manques, ou mis en situation de les ressentir dans leur réalité. Cela ne l’empêche pas
cependant de secrètement en souffrir, malgré la légèreté qu’il peut parfois ‘donner à voir’. La
composante obsessionnelle de sa personnalité - la Sycose -, tout autant que la nécessité d’avoir
besoin de se recentrer et de se soumettre- la Luèse- sont, de toute évidence en cause ici.
Prise entre son désir de s’échapper et celui de se contraindre pour répondre aux exigences de la vie
professionnelle, Medorrhinum fait partie des candidates à la souffrance au travail ; mais faut-il
souligner que si elle souffre, elle fait tout autant souffrir ceux qui, autour d’elle, tentent de redresser
la barre d’un bateau parfois bien mal gouverné.
Cyclamen souffre et fait pâtir son entourage d’une tout autre façon...Sa scrupulosité et sa « peur
d’avoir mal fait » confèrent à sa présence une atmosphère de stress, que sa tendance migraineuse ne
fait qu’aggraver. Si, comme Arsenicum album, elle donne à sa manière de travailler un tour rangé et
3
bordé de balises, son anxiété n’est pas des plus agréables pour tous ceux qui, comme elle, se posent
la question du ‘travail bien accompli’ ou des résultats à venir...
Thuya, elle aussi pâtit, mais elle le fait en silence ; seuls ses proches ou ceux qui en connaissent la
fragilité et les doutes en mesurent la teneur. Elle vérifie, revient sur ce qui a été fait, mais souffre
seule...
Arsenicum album vit la même difficulté, mais son exigence lui évite de revenir sans cesse sur ce
qu’elle a réalisé de manière aussi pointilleuse que précise. Si elle souffre, peut-être est-ce moins de
ses manques à elle que des manquements des autres, susceptibles de remettre en cause son travail
ou sa capacité à les diriger. Attention à ses relations à Medorrhinum ou Mercurius sol : ils
l’insécurisent et génèrent chez elle, colère, doutes et vérifications...Elle va devenir d’autant plus
exigeante, qu’elle ne pourra pas leur faire véritablement confiance ; d’où la souffrance de part et
d’autre. Elle ‘surveille’ davantage et provoque chez eux un désir d’autant plus grand d’échapper à ce
qu’ils peuvent vivre comme un‘ cauchemar’ dans lequel défi inconscient et culpabilité, se trouvent
alors étrangement mêlés.
Attention aussi aux relations avec Sulfur ou même Nux vomica : si dans leur phase équilibrée, ils
donnent un tour plus vivant à l’atmosphère ambiante et, de ce fait, constituent par leur présence un
facteur sécurisant ; leur phase de déséquilibre peut être une cause de souffrance pour Arsenicum
album...Tenté par ses velléités expansionnistes, Sulfur dépassera les limites imposées ; ce qui ne sera
pas du tout du goût d’Arsenicum ; d’où des colères plus ou moins directement exprimées d’un côté,
et des tonitruassions de l’autre : l’un aura mal à l’estomac, ou exprimera son eczéma ou son asthme,
l’autre « piquera ses rognes », augmentera ses appétences toxiques ou alimentaires, ou ‘somatisera’
sous différentes formes...
Ce sera aussi l’apanage de Pulsatilla ou de Calcarea carb ou de Thuya : ils ne diront rien et seront des
exécutants aussi fiables que paisibles. L’un pleurera en silence, l’autre « se roulera en boule » ou
ruminera sans cesse ses fautes ou erreurs potentielles, si la pression est trop forte ou les exigences
excessives.
Les relations avec Sepia, Arsenicum album ou Cyclamen, même si elles sont empreintes de sérieux et
d’angoisse de fond, sont en général moins problématiques : le fait que chacune soit ici, guidée par le
même désir, amène à ce que l’on se comprenne, sans avoir besoin de grandes explications...
Comme à son habitude, confrontée à sa vie professionnelle, Sepia souffre en silence ; mais peut-être,
n’est-ce pas là le lieu le plus problématique pour elle ; sinon lorsque non reconnue ou injustement
traitée, elle voit ses efforts mis à mal par l’apparition ou les stratagèmes de plus manipulateur ou
séducteur qu’elle...Sensible comme à l’accoutumée, intuitive comme savent l’être bien des
tuberculiniques, elle voit venir les problèmes mais, peu apte à utiliser les mêmes armes, elle se voit
souvent « coiffée au poteau » : obligée de patienter avec la ténacité qui la caractérise, elle souffre en
silence, avant que la vérité ne puisse éclater en plein jour.
Si ce n’est pas le cas ou si cela dure un peu trop, attention à la déprime silencieuse, mais non moins
marquée qui va être la sienne...Attention aussi à tous les risques de somatisation suicidaire ou de
suicide tout court : ils la guettent, sans que, bien souvent, l’on en ait vu la survenue...Suicide
silencieux, mais non moins lourd à vivre, lorsque l’on mesure la tâche accomplie ou la place tenue
par une personnalité aussi discrète que fiable : sa seule faille et sa fragilité résident dans son
angoisse d’abandon qui, si elle est ré-ouverte, ne peut que la précipiter dans la souffrance qui, dès
les premiers instants de son existence, a été la sienne.
Le milieu de travail est pour Sepia la forme de famille qu’elle n’a pas pu avoir ; notamment si
célibataire, elle y consacre le maximum de son temps et de son énergie. Bien souvent affectivement
attachée à un des leaders ou membre de cet entourage professionnel, elle en exauce les moindres
désirs ou en soutient les ambitions les plus marquées : Nux vomica y trouve son compte ; Sulfur, un
contrepoids équilibrant, même si parfois, « coups de gueule » et silence boudeur se font face... Ὰ ce
jeu de pouvoir, ne gagne pourtant pas qui croit ! Paradoxalement, tout aussi hanté par la peur de se
4
retrouver seul, livré à des responsabilités qui l’attirent et l’effraient à la fois, Lycopodium y trouve
« son maitre »... Ὰ moins qu’une composante marquée de masochisme amènent Sepia à ne pas
réagir ; qu’elle soit trop faible ou fragile pour le faire, ou encore que les circonstances ne soient là
pour l’en empêcher, c’est dans une attitude aussi ferme que subtilement conciliante qu’elle va faire
entendre sa voix. Si elle souffre, c’est en silence, mais avec l’espoir le plus souvent justifié d’avoir le
dernier mot...Est à retenir chez elle ce dévouement sans faille à un patron ou à une cause...L’anémie
constatée parfois, imputable aux ‘troubles factices’, dont le Syndrome de Lasthénie de Ferjol est une
des variantes, en est un des stigmates les plus décrits au siècle dernier.
Souffrance au travail de la femme Phosphorus, fatigable, idéaliste, créatrice davantage dans le
monde de l’imaginaire et des idées nouvelles, que dans celui des réalisations concrètes qui,
finalement, ne l’intéressent pas véritablement. Confrontés à son monde qu’ils cernent mal, mais
dont ils mesurent les potentialités en terme de rentabilité - si toutefois ils arrivent à amener le rêve à
devenir réalité, Nux vomica, Sulfur ou Aurum, ont du mal à imposer leur but : face à eux, Phosphorus
apparait comme un personnage qui échappe, fascine, mais dont ils doivent tâcher de centrer les
projets, s’ils veulent les voir mis en pratique...Souffrance alors pour tâcher de suivre les aléas
inhérents aux chemins proposés ; ceci en vue d’un « toujours plus beau », parfois « toujours plus
éthéré », ou encore « plus en phase avec les harmoniques du monde »...
Souffrance au travail aussi de Causticum dont la rigidité et la difficulté à voir des gens « avachis
devant soi » en disent long sur le vécu, face à un Fluoric acid, indifférent, instable ; ou encore
Medorrhinum en difficulté dans la mise en acte des ordres dans le temps demandé- si ce n’est les
ordres tout court : la fragilité ressentie ici n’a d’égale que la colère et les obsessions paralysantes qui
poussent alors à avoir envie de partir et de voyager dans des espaces moins limitants...
Souffrance de Psorinum, Petroleum, de tous les asthéniés et dépressifs de la matière médicale : leur
souffrance au travail n’a d’égale que leur fragilité et l’atteinte de leur vitalité...
Avec eux, tous les profils des humiliés silencieux, mis dans l’impossibilité de dire et surtout de se faire
entendre :
Silicea en proie à son désir obsessionnel de bien faire, mais aussi à sa fatigabilité ;
Staphysagria obligé de rentrer sa rancœur, sa colère impuissante face à ce qu’elle vit à tort ou à
raison, comme humiliation ou vexation : elle finit par s’en casser les dents, endolorir sa tête ou brûler
son estomac ;
Ignatia obligée de garder en elle ce qu’elle vit comme des « coups de poing moraux » et, si cela est
risqué pour elle, de tâcher d’endiguer ses réactions spectaculaires, génératrices de tension et de
stress chez ses collaborateurs ou collègues ;
Lachesis tenue d’endiguer ses velléités de domination des autres, de séduction et d’agressivité : mal
vécues par son entourage, ces dernières ne peuvent qu’augmenter sa vindicte et ses réactions de
jalousie plus ou moins exprimées ;
Lilium tigrinum gênée par ses fantasmes, ses idées brouillées et les sensations étranges qui
traversent son corps. Son humeur variable et ses réactions coléreuses ne sont pas de goût dans le
cadre de son travail ;
Souffrance aussi de toutes ces candidates aux douleurs dorsales et musculaires, parfois à l’HTA : Nux
vomica, Aurum...L’on bouge, l’on agit...mais le corps finit par dire et par parler pour dire l’émotion
contenue et la tension intérieure, face à la pression et aux contraintes excessives...
Souffrance aussi de toutes ces candidates à la fibromyalgie, non entendues, non considérées, non
comprises avec, chez elles, des signes qui se partagent entre Arsenicum album, Argentum nitricum ;
Aurum muriaticum et bien des médicaments à action locale et porteurs de stigmates de sclérose :
habituées à ne pas tenir compte de leur fatigue, à « donner le change », elles sont souvent
5
considérées comme « s’écoutant », si ce n’est comme des simulatrices, vu qu’elles ne montrent
aucun signe objectif ou mesurable.
La TA et la biologie ne montrent rien, donc ‘elles ne sont pas malades et tentent de se faire prendre
en charge par le système’...Ce propos est hélas bien souvent exprimé...
Pourtant, bien au contraire, elles ne le font pas assez, refusent les arrêts de travail qui doivent le plus
souvent, leur être imposés : leur culpabilité et le « Il faut » dominent la scène. Elles ne s’écoutent pas
et le moindre rappel de leur côté excessif, est vécu comme un reproche.
Impossibilité à accepter la limite, le « Manque » et tendance à ne pas tenir compte des signes avant-
coureurs : se profile là la composante dysthymique et ce qui émane d’un processus de Luèse4
transmise. Le sentiment de vivre s’y éprouve dans le mouvement du corps, le remplissage du vide et
l’accélération du mouvement. La déshumanisation des relations et l’objectivation des êtres en
constitue un des versants les plus courants et les plus visibles, imprégnant la manière d’être et le
monde du travail, pour conduire à cette tension qui empêche le sommeil réparateur, se vit jusqu’à
l’intérieur du corps et fixe la douleur dans les muscles et articulations...
Mais peut-être est-ce là aux femmes, dans leur force autant que dans leur fragilité, de régulièrement
rappeler cette nécessité de lutter contre cette tendance actuelle de plus en plus prégnante au
toujours plus et toujours plus loin au mépris de la prise en compte de l’être et de son
humanité...Peut-être est-ce aussi à elles de maintenir envers et contre tout leur rôle très spécifique
de défendre ainsi et aussi la santé et l’à-venir des enfants qu’elles ont porté en leur sein.
Docteur Geneviève Ziegel
Aout 2015

Geneviève Ziegel
De la psychiatrie à l'homéopathie
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De la psychiatrie à l'homéopathie
of Geneviève Ziegel
Publisher: Éditions Similia
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PRÉFACE
Dans les évolutions contemporaines de la médecine, l'homéopathie, qui en
fait partie intégrante - et n'est pas une autre médecine mais une méthode
médicale particulière - a pris un remarquable essor depuis trente ans.
Non sans des oppositions diverses et persistantes (scepticisme amusé, iro-
nie défensive, attaques agressives, négativisme de principe), certes désagréa-
bles mais combien utiles pour susciter de notre part : autocritique, nouvelles
réflexions, affïnement et rigueur de la pensée et du transmissible...
Au-delà, émergence, à l'intérieur de l'expérience homéopathique, de grou-
pes médicaux orientés vers une spécialité clinique (O.R.L., pédiatrie, oph-
talmologie) parmi lesquels les psychiatres ont semblé n'apparaître que tardi-
vement...
En fait, présents dès Samuel Hahnemann, écrivant, en 1810, au § 210 de
L'Organon de l'art de guérir : « Dans tous les cas de maladies, il faut consi-
dérer dans son ensemble l'état du moral du sujet comme un des principaux
symptômes, si l'on veut tracer une image fidèle de la maladie qui permettra
de la guérir homéopathiquement avec succès. »
Etonnante modernité d'un tel propos alors que, curieusement, les spécia-
listes de la chose psychique n'eurent, pendant longtemps, pas d'identité re-
connue. Quant aux « aliénistes », cantonnés avec leurs malades dans les asiles,
lieux d'exclusion et de réclusion, ils ne participaient nullement à la formation
hospitalière des futurs médecins. Il fallut, à Marseille, en janvier 1943, que
les services du vieil hôtel-Dieu (demeuré seul debout au milieu du Vieux-
Port en ruine) aient trouvé refuge à l'asile Saint-Pierre pour que les étudiants
puissent voir des malades mentaux dans leur univers quotidien.
Profitable enseignement, dont je devais, quatre ans après, en H.P. et dans
la matière médicale de Lathoud, retrouver l'illustration. Mais, pendant des
années encore, bien des services hospitaliers de « neurologie » ne faisaient
guère mention d'un éventuel versant psychiatrique. Spécialiste, on était, au
mieux, « neuro-psychiatre », jusqu'au divorce, par incompatibilité d'objet des
deux disciplines, pour le meilleur (la définition de leur champ propre) — et
pour le pire (l'opposition radicale soma et psyché).
Or, jamais une telle séparation ne peut (sauf trahison de la pensée d'Hah-
nemann) être légitime en homéopathie.
Par contre, c'est dans la plus exacte fidélité à la méthode homéopathique —
Narayana Verlag, 79400 Kandern, Tel.: 07626 974 907 0,
Dr Geneviève Ziegel,
De la psychiatrie à l’homéopathie
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DE LA PSYCHIATRIE À L'HOMÉOPATHIE
unité et totalité somato-psychique — que s'inscrit le présent ouvrage du
Dr Geneviève Ziegel.
Issue de la prestigieuse et historique université de Montpellier, l'auteur
apporte dans au moins trois domaines une nouvelle contribution aux travaux
antérieurs des psychiatres homéopathes de langue française, réunis au sein
du groupe homéopathique d'études psycho-pathologiques, fondé en 1976 :
- Renouveau des « diathèses » et de leur substratum biologique certain,
de leur signification, non comme un dogme désuet, intangible (et perpétué
par certains avec vénération !) mais comme une grille souple pour la compré-
hension dynamique des pathologies individuelles : « Tout épisode morbide,
quel qu'il soit, est l'expression d'une maladie de fond qui s'appelle diathèse »,
c'est-à-dire d'une prédisposition pathologique qui colore et oriente différem-
ment la nosologie et trace, en même temps, la direction thérapeutique.
Comment, sans cela, comprendre et traiter dans leur originalité et leurs
différences : l'apragmatisme anxio-dépressif de KALI CARB., les épisodes
mélancoliques aigus d'AURUM, les décompensations du fragile SILICEA et
des NATRUM MUR., ou de ces PHOSPHORUS avec leur « sensibilité aux
agressions et à l'exaltation... »
• Sémiologie psycho-homéopathique luxuriante (changeant fort agréable
ment de « manuels » anémiques ou informatisés...) dans laquelle les référen
ces minutieuses à la matière médicale s'enrichissent de tout l'apport d'une
solide connaissance psychanalytique.
Descriptions savoureuses dans lesquelles se manifestent le savoir théorique
et la plus fine psychologie humaine mais jamais comme un jeu intellectuel :
la préoccupation de l'histoire du malade, de son évolution, de sa souffrance
est constamment présente, car « la maladie témoigne d'une rupture d'équili-
bre dont il est utile de comprendre le sens ».
• qu'il s'agisse des cardiaques, des allergiques ou des rhumatisants,
• qu'il s'agisse des boulimiques ou des anorexiques,
• qu'il s'agisse des plus fragiles « à la limite du rêve et du délire »,
• qu'il s'agisse des réciprocités entre psychisme et peau — un chapitre su
perbe (entre autres !) qui est le complément homéopathique du célèbre livre
de Didier Anzieu : Le Moi-Peau (Dunod, Paris, 1985),
• qu'il s'agisse de psychismes comparés (un vrai trésor pédagogique),
l'auteur démontre constamment comment, suivant sa belle expression, « le
corps signale là où l'inconscient signifie ».
• La 3e partie, totalement originale, introduit à un champ de réflexions, de
recherches thérapeutiques et de travaux pharmacologiques tout à fait nou
veaux et prometteurs.
Ici, le remède allopathique éventuel vient, curieusement, au secours du
« principe de similitude » pour le confirmer, au moment même où celui-ci est
battu en brèche par d'aucuns !...
Narayana Verlag, 79400 Kandern, Tel.: 07626 974 907 0,
Dr Geneviève Ziegel,
De la psychiatrie à l’homéopathie
DE LA PSYCHIATRIE À L'HOMÉOPATHIE
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En effet, alors que la plupart du temps « là où le remède allopathique ca-
moufle ou freine, le remède homéopathique, bien souvent, révèle » — une
conjugaison harmonieuse des deux thérapeutiques peut s'avérer efficace si
elle est, pharmacologiquement, raisonnée et individualisée. Il faut lire tout
cela avec la plus grande attention dans l'attente d'autres développements.
Ce ne sont que quelques jalons pour découvrir toute la richesse de ce
« parcours évolutif » que je suis fière et profondément touchée de présenter
aux lecteurs homéopathes et/ou psychiatres : ils seront comblés !
Jacqueline BARBANCEY
Narayana Verlag, 79400 Kandern, Tel.: 07626 974 907 0,
Dr Geneviève Ziegel,
De la psychiatrie à l’homéopathie
Geneviève Ziegel
De la psychiatrie à l'homéopathie
Parcours évolutif en thérapeutique
psychopathologique
374 pages, pb
publication 2000
More books on homeopathy, alternative medicine and a healthy life www.narayana-verlag.com

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